Chapitre I Trois Tribus se partagent les terres autour d'un lac, au coeur-même des montagnes. Venez incarner un chat de Tribu et lancez vous dans une nouvelle guerre.
Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours persévérer, toujours croire en sois, toujours être honnête avec autrui et nous-même, toujours être généreux peu importent la situation, toujours apprécier la vie et faire face aux problèmes, regarder la mort d'en haut et s'y résoudre. Regarder la mort. S'y résoudre. Ne pas la craindre. La mort est naturelle. La mort, tu la hais. La mort, tu la détestes. Tu la combattras, toujours, même si tu dois en garder des cicatrices. La mort, on ne peut s'y résoudre, parce qu'elle fait souffrir, et il faut se battre pour la vie, pas se laisser abattre vers le néant.
Tu poses une lourde patte sur le sol en soulevant un nuage de poussière, quand tu la relèves ton empreinte a marqué la terre. Cette trace, tu pries pour qu'elle reste, que quand tu meurs, que tu laisses au moins un héritage. Tu en laisseras un, mais pas seulement le tien, celui aussi d'Éclair Foudroyant, celui de ta mère aussi. Elle est morte.
Ça n'a aucun sens. Tu avances, tête haute, les queues aussi, la démarche fière, ton pelage doux et éclatant aux quelques rayons de soleil qui osent parfois percer les nuages noirs couvrants le ciel. Ton regard est embrasé d'une lueur que tu n'as jamais connue, celle de la détermination, mais pas n'importe laquelle. La détermination de la vie, celle de se battre pour son dernier soupir et celui des êtres qui vous sont les plus chers. Le Clan, tu t'en fiches. Ils peuvent se débrouiller seul. Ce n'est pas ta famille. Ils n'ont rien fait pour toi, sauf murmurer des paroles envenimées ou pleines de pitiés. Ce sont des lâches, des félons. Ils n'ont rien fait pour l'empêcher de partir, ils n'ont pas pleuré. Toi, tu as prié, prié en vendant ton âme aux ténèbres, mais au final, tu n'avais que tes yeux pour pleurer et te lamenter.
Cette grotte sombre reflète ton humeur. Tu y vois les traces de tes griffes de la pratique de ton entraînement avec Peur Déployée. La pierre est taillée par toi, et tu la façonneras mieux entraînement après entraînement, tu y verseras ta haine, ta rage, ta colère, ta tristesse. Toutes ces émotions négatives renforceront ta force. Tes yeux flambant d'un rouge mauvais illumine les parois.
Tu entends un bruit, un tintement, une cloche, un carillon, tu ne retournes et essaies d'adoucir ton allure sauvage et ta nervosité. Ce n'est qu'une petite Eoko, elle ne te fera rien, elle ne peut rien te faire. Tu es forte, puissante. Mais tu as besoin d'entamer la conversation avec l'inconnue, en savoir plus sur elle, pourquoi ? Parce que tu n'as rien d'autre à faire si ce n'est abîmer de nouveau les rocs et les pierres.
- Je ne pensais pas voir un pokémon de votre genre ici.
Une phrase, lâchée sur un ton ni plein de rage, ni de gentillesse, neutre. Tu lui fais face, tes queues se balançant légèrement au rythme léger du vent. Tes yeux scrutent le corps fébrile de la petite. Le vent se répercute sur les murs des vestiges.
Sujet: Re: Pareil que toi Abysse 8D Dim 9 Nov - 14:45
TITRE DU RP
PERSONNE PARTICIPANT privé / libre Sunhae
SOUS TITRE
Rake Maâr m'en voulait de m'être vantée à ce point, mais je ne disais que la vérité, la pure et simple vérité. Mes yeux s'illuminèrent de bonheur en voyant qu'elle avait été un peu irritée, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que ça remplaçait la souffrance de mes proies lors des Traques ? Je sais pas, et j'avais pas envie de chercher à savoir.
J'écoutais avec bonne humeur les paroles rageuses de Rake Maâr, et malgré que ça devait lui écorcher la gueule de reconnaître que j'avais du talent, elle se rattrapait tout de suite après.
Et un point pour moi avais-je envie de dire.
je suis jeune, j'ai le droit de faire des trucs de gamin non ?!
- De quel droit ? C'est toi qu'on teste, la Bleue. Pas moi. Alors arrête de te croire la meilleure du monde. Parce que ç'a beau être impressionnant, ton espèce de don c'est pas suffisant pour moi.
Elle se relevait, mécontente, je la suivais, la démarche souple et légère, juste pour la narguer un peu. Pourquoi ? Parce que j'aimais bien, c'était mon petit plaisir personnel. D'ailleurs... Souvent quand je faisais ça à mes proies, elles ne me prenaient pas au sérieux. Je devais vraiment avoir une bouille d'ange pour qu'elles me croient inoffensives ! Bah, raison de plus de ne jamais se fier aux apparences.
- Et t'avises pas de prendre ça pour de la jalousie, ç'pas la peine. Au contraire Rake Maâr, tu me divertis bien pour tout te dire.
Avec mes griffes, je continue de labourer la terre pour éviter d'arracher la peau de mon mentor. Je ne le veux pas, mais je sais que si l'envie me traverse la tête, je ne pourrai pas m'en empêcher. C'est ainsi. Je suis folle, c'est tout, mais au moins je le reconnais. De toute façon, il n'y a que des fous dans ce monde, une de plus ne pourra pas faire de mal, pourquoi ça ferait du mal d'ailleurs ?
Je suis nerveuse, j'ai vraiment envie de... Torturer quelque chose. Et Rake Maâr qui semble perdu dans ses pensées, cela m'inquiète. Mais la louve au pelage blanc -enfin gris presque, tant il est sale, je sais que nous sommes un peu des barbares mais ce n'est pas une raison pour négliger l'hygiène, non ?-.
La réaction de Rake Maâr me surprend, elle se lève et me fait une pichenette sur l'oreille. Je me retourne, la regarde, intriguée, déconcertée. Je... Même ma mère -avant sa mort bien entendu- ne m'a jamais fait ça. Ce n'est pas une marque d'affection un ? Juste pour dire qu'on aime bien taquiner, mais taquiner, c'est quand on est ami non ? Je suis un peu perdue là, je ne comprends pas bien ce qui vient de se passer. Quant à elle, elle semble le prendre normalement, me fait signe de la suivre. J'hésite, je ne sais pas trop quoi faire. Je ne sais pas comment le prendre. Mais ne voulant pas prendre racine et rester bêtement sur place, comme une bête dépourvue de cervelle, je suis mon aînée
Elle marche tranquillement, ne court pas pour une fois. Perdue dans ses réflexions sans doute, elle ne remarque pas qu'elle s'ébroue légèrement. Je sais que ça ne me concerne pas, mais je suis intriguée, à quoi peut-elle bien penser ? Je croyais que Rake Maâr n'avait aucune émotion sauf pour ce qui est de tuer, faire souffrir et tout le tralala. Peut-être que si elle est devenue comme ça, c'est à cause de sa famille ? Ou des... Ours ?
Qu'est-ce que je ferai si un jour, je revoyais un ours ? M'enfuirai-je en courant ? Le ferai-je souffrir comme ils avaient fait souffert ma mère ? Est-ce que la folie me prendrait et me perdrait définitivement ? Deviendrai-je après cette autre rencontre, une folle folle folle qui ne peut même plus croiser la route d'un quelconque loup sans le tuer ?
Je ne sais même pas qui je suis, et qui je veux être. En intégrant la horde -c'était d'abord pour sauver ma peau- mais j'avais désormais aussi un véritable but, des règles à suivre, un petit plus à ma vie, un sens. On vie pour faire quelque chose de cette vie non ? Pas pour se tourner les pattes en attendant désespérément la mort.
- Dernière règle. Tu dois une confiance et obéissance aveugles et complètes à ton Leader.
Hein ? Je relevai ma tête vers Rake Maâr, la regardant vraiment cette fois. Je m'étais moi aussi perdue dans mes pensées, et alors que je recouvrai les esprits, je remarquai la biche, enfin, la sentis. Je n'avais même pas besoin de savoir où elle était précisément, je m'étais déjà impreignée de son odeur, pour pouvoir la traquer le bon moment.
- Et à tous les membres importants de la Horde - enfin, le membre important.
Je n'écoute plus ce que dit Rake Maâr, je suis concentrée sur la biche. Tel un singe, je grimpe discrètement, mais rapidement, sur un arbre. M'appliquant pour que mes griffes ne grattent pas l'écorce et ainsi révèlent ma présence, je suis désormais au-dessus de l'animal broutant inconsciemment de la mort pesante sur elle l'herbe.
Mes babines se retroussent, et en un bond, sans un rugissement, je tombe sur la biche qui ne peut que s'écrouler sous mon poids. Je la mords violemment à la nuque, savourant cette sensation que j'ai fait mourir quelqu'un. Le goût et l'odeur du sang me rendent différente, presque... Étrange.
J'entends des bruits de pas, je me retourne, vois une louve blanche. Il me semble la connaître... Non, je ne la connais pas. Ennemi. Tuer. Vivre. Traquer. Souffrir. Je plante mes griffes dans la chaire de l'animal en dessous de moi, je grogne, férocement, je veux avertir cette étrangère...